Louis-Philippe Simoneau n’aurait pu demander mieux à sa première saison dans le circuit universitaire avec les Carabins de l’Université de Montréal. Le « conte de fées » du botteur de précision a connu son dénouement samedi lorsque les Bleus et lui ont battu in extremis les Marauders de l’Université de McMaster 20 à 19 en finale de la Coupe Vanier.
Les émotions ont été fortes pour l’athlète de La Présentation. « J’ai versé quelques larmes », a-t-il dit en se rappelant les secondes qui ont suivi la conquête de la Coupe Vanier. « On ne l’a pas eu facile tout au long de la saison, on a fait face à beaucoup d’adversité, mais on est sortis la tête haute à chaque match. »
Même lorsqu’ils tiraient de l’arrière 13 à 3 à la mi-temps, ou encore 19 à 10 au début du quatrième quart, jamais les joueurs des Carabins n’ont baissé les bras. « On y a cru jusqu’à la fin. À la mi-temps, on avait juste hâte de retourner sur le terrain. On savait qu’on avait fait des erreurs qu’on ne fait pas habituellement. »La remontée des Bleus s’est enclenchée en deuxième demie jusqu’à ce que l’écart se réduise à seulement deux points avec un peu plus d’une dizaine de minutes à écouler au cadran. Louis-Philippe Simoneau a profité d’un bon positionnement sur le terrain alors qu’il ne restait que 2:50 à faire à la rencontre pour réussir un botté de placement de 13 verges qui offrait les devants aux Carabins pour la première fois dans cette finale. Cette mince avance d’un point a gardé tout le monde sur le bout de son siège jusqu’à ce que Mathieu Girard bloque la tentative de placement des Marauders, dans la dernière minute de jeu. Ce jeu crucial a permis à Montréal de reprendre le ballon et d’écouler les dernières secondes avant de savourer la conquête de la Coupe Vanier.« Quand Mathieu a bloqué le placement, on est virés fous! C’est un véritable conte de fées qui s’est écrit », lance Simoneau, qui pouvait compter sur l’appui de sa famille et d’anciens joueurs des Patriotes de l’École secondaire Saint-Joseph, avec qui il a joué, dans l’assistance du Stade Percival-Molson.En plus de son botté de 13 verges qui donnait la victoire aux Carabins, Louis-Philippe a inscrit les premiers points des Montréalais en première demie sur un placement de 9 verges. Même si la distance rend le botté plus facile en apparence, il en est autrement lorsqu’on se retrouve sur le terrain, avec toute la pression. « C’est tellement plus dur qu’un botté de 30 verges, lance le botteur de 20 ans. Tu te retrouves juste à côté des poteaux, donc il faut frapper le ballon différemment pour aller chercher plus de hauteur. »
« JE NE POURRAIS PAS ÊTRE PLUS SATISFAIT »
On pourrait dire sans trop se tromper que Louis-Philippe Simoneau a connu une saison de rêve avec les Carabins cet automne.
Il a fait sentir sa présence dès son premier match, alors qu’il a conservé un taux de réussite parfait en cinq tentatives de placement, un exploit qui n’avait jamais été réalisé par un autre botteur ayant porté les couleurs de l’Université de Montréal. À partir de ce moment, sa place a été confirmée au sein de la formation montréalaise.« J’ai trouvé ça dur au début [de ne pas jouer] – il avait été laissé de côté lors des premières rencontres de la saison régulière -, mais je me suis retroussé les manches et j’ai gagné en confiance. Ça m’a permis d’arriver sur le terrain moins nerveux. »Louis-Philippe a réussi 12 de ses 16 tentatives de placement cette saison. « Mon objectif l’an prochain sera d’avoir un meilleur taux. J’en ai raté que je n’aurais pas dû manquer, comme contre McGill où j’avais été 2 en 4. »Quel bilan tire-t-il de cette première saison universitaire? « Je ne pourrais pas être plus satisfait. Ça va rester gravé dans ma mémoire », lance le gaillard.
Article du Courrier de Saint-Hyacinthe, le 4 décembre 2014