Maxime Prévost-Durand – Le Courrier
Une seule saison au sein des Patriotes de l’École secondaire Saint-Joseph a permis à la Maskoutaine Mérédith Lavallée de s’imposer comme une joueuse de rugby redoutable. Elle y a développé un amour insoupçonné pour ce sport, une véritable passion qui la conduit aujourd’hui jusqu’à l’Équipe Québec des moins de 18 ans.
Au cours de la fin de semaine, elle se dirigera du côté de New York pour un gros tournoi de rugby à 7, son premier avec Équipe Québec. Dire qu’il y a un an à peine, la seule chose qu’elle savait à propos de ce sport est qu’il se joue avec un ballon ovale. « Je suis partie de zéro. Je voyais ça comme un défi », avoue la joueuse de 17 ans, qui a profité de l’arrivée de l’équipe des Patriotes pour apprendre les rudiments du sport.
Déjà sportive dans l’âme, Mérédith a pratiqué pendant quelques années le soccer avec le FC Saint-Hyacinthe, puis le flag football à l’école. Mais le rugby s’est avéré une révélation pour elle. Plus physique comme sport, elle y a trouvé un aspect qu’aucune autre discipline ne lui avait procuré jusque-là.
« Je n’ai pas peur de grand-chose. J’ai un gros caractère et je n’abandonne jamais. Sur le terrain, je suis une joueuse agressive », soutient-elle. Ses propos sont appuyés par Étienne Ménard, l’entraîneur-chef des Patriotes de l’ESSJ. « Mérédith va toujours en ligne droite, peu importe s’il y a une joueuse sur son passage ou non. Il ne faut pas tomber dans ses pattes! »
Puisqu’elle était finissante l’an dernier, elle n’aura disputé qu’une saison au sein de l’équipe des Patriotes en tant que joueuse. Cet automne, elle a joint l’équipe d’entraîneurs en tant qu’assistante, assurant un rôle de « grande sœur » pour les joueuses actuelles.
Souhaitant tout de même poursuivre son parcours sur le terrain, Mérédith a tenté sa chance auprès de l’Équipe Québec des moins de 18 ans au cours des derniers mois, en compagnie de trois autres joueuses des Patriotes. Au terme du processus de sélection, elle a été choisie parmi les athlètes qui forment cette équipe élite. Sa compatriote Maude Lanoie s’est quant à elle taillé une place sur l’équipe de réserve.
« C’est un autre niveau complètement, indique Mérédith. La mentalité, la vision du jeu et la technique, tout est plus fort. Je vois encore plus à quel point c’est un jeu d’équipe. » Bien que certains points spécifiques du volet technique soient encore à travailler, son éthique de travail et son talent naturel lui ont permis de se rendre parmi les meilleures joueuses de cet âge dans la province.
Le tournoi qu’Équipe Québec disputera à New York samedi lui servira de préparation au championnat canadien de rugby à 7 des moins de 18 ans, qui se tiendra à Vancouver en mars.